À quelques semaines des fêtes, période où les chapons, pintades, canards, oies, dindes… figureront en bonne place sur les tables, les volailles confirment leur succès en France ! Les citoyens disent même qu’il s’agit de la viande qu’ils consomment le plus souvent, d’après l’enquête inédite menée par l’Institut CSA pour ANVOL, l’Interprofession des volailles de chair françaises[1]. 96 % des Français déclarent en consommer, dont 82 % au minimum une fois par semaine. Les volailles font ainsi partie des bonnes habitudes de la population, comme les chiffres du marché le confirment. Il s’agit même de la seule viande à avoir enregistré une croissance de la consommation dans le pays en 2023 : +3,6 % au global par rapport à 2022 (consommation à domicile + hors domicile). En 2024, le rythme de la hausse s’accélère : +10,2 % de consommation globale sur neuf mois, comparé à la même période en 2023.[2]
Il faut dire que les Français sont conscients des nombreuses qualités des volailles. Outre leur excellent rapport qualité / prix, qu’ils sont 89 % à leur accorder, ils sont plus de 9 sur 10 à savoir qu’elles sont faciles à cuisiner (95 %), qu’elles font plaisir (94 %) et qu’elles plaisent au plus grand nombre (94 %). Ils sont autant à estimer que la volaille est multiple, offrant une large diversité d’espèces. La France est en effet le seul pays du monde à avoir maintenu l’élevage de 8 espèces différentes (dinde, pintade, canard, caille, pigeon, oie, poulet, coquelet) selon plusieurs modes de production (Label Rouge, bio, certifié, conventionnel), ce qui fait du pays une exception.
Cet atout en matière de biodiversité domestique est pourtant aujourd’hui menacé par les arrivées massives d’importations à bas coût. 4 volailles consommées sur 10 sont aujourd’hui importées en France et le chiffre grimpe à près de 1 sur 2 pour les poulets. Pourtant, 86 % des consommateurs de volailles sont attachés à leur origine française lorsqu’ils en achètent. C’est également le cas pour les consommateurs de volailles qui vont au restaurant : ils sont 74 % à juger important de savoir clairement si la volaille servie est bien d’origine française. D’ailleurs, lorsque son origine n’est pas indiquée, 39% disent la demander.
Face à l’enthousiasme des Français pour les volailles et afin de regagner du terrain sur les importations, la filière a repris la production après deux ans d’influenza aviaire et vise la construction de 400 poulaillers à 5 ans, au rythme de 80 nouveaux poulaillers par an. Une initiative soutenue par 79 % de la population, qui s’accorde d’ailleurs massivement à déclarer (89 %), que des mesures gouvernementales devraient être prises pour limiter la concurrence déloyale des volailles à bas coût venues de l’étranger.
Les Français apprécient les volailles françaises et leur font largement confiance, que ce soit en matière de goût (93 %), de sécurité alimentaire (90 %), de traçabilité (88 %) et de pratiques d’élevage (85 %). Les ¾ de la population (76 %) est en effet consciente de l’engagement des éleveurs français pour l’amélioration continue de leurs bonnes pratiques. 7 sur 10 savent qu’ils s’engagent pour le bien-être animal et la préservation de l’environnement.
Les professionnels français permettent également aux consommateurs d’accéder à une offre étendue de volailles, puisque la France a la particularité d’élever huit espèces, selon différents modes d’élevages (Fermier Label Rouge, Bio, Certifié, Standard), pour varier les plaisirs. Plus de 1 consommateur de volailles sur 2 (51 %) est ainsi conscient du modèle traditionnel et familial développé par la filière des volailles françaises. 93 % des Français estiment ainsi que ce modèle français de diversité des élevages doit être préservé et encouragé. Les ¾ des consommateurs se disent même prêts à payer plus cher une volaille d’origine française.
Pour les aider à choisir les volailles tricolores, ils disposent du logo « Volaille Française ». 82 % de la population le connaît et 81 % des consommateurs de volailles s’accordent à dire que sa présence est incitative à l’achat.
Les professionnels de la filière sont fortement mobilisés sur le terrain pour répondre à la hausse de la demande du pays avec des volailles françaises. Les élevages ont tout mis en œuvre pour redémarrer en 2023, après deux années d’une influenza aviaire dévastatrice. Ils ont réussi à augmenter leur production de +2 % comparé à 2022 et la reprise continue cette année. Sur neuf mois 2024, la production française de volailles a ainsi bondi de +14,7 % par rapport à neuf mois 2023. Cependant, elle n’est encore qu’à + 1,7 % par rapport aux neuf premiers mois de 2019 alors que, dans le même temps, la demande nationale a fait un bond de +13,8 %, entraînée par la hausse spectaculaire des poulets (+23,5 %), laissant ainsi la place aux importations.
Pour enrayer la tendance, la filière vise la construction de 400 poulaillers à 5 ans, au rythme de 80 nouveaux poulaillers par an. Une ambition que les autorités doivent accompagner en stoppant la multiplication des contraintes administratives et réglementaires, alors que la filière française répond déjà à des règles parmi les plus strictes du monde et qu’elle est engagée dans de bonnes pratiques volontaires, via son Pacte Ambition. Il est en effet urgent d’agir pour reprendre des parts de marché sur les importations et mettre un terme à leur concurrence déloyale en raison de leurs moindres contraintes réglementaires.
La récente analyse du Recensement Agricole établit à près de 14 000 le nombre d’élevages en France (dont 5400 en Label Rouge et près de 1 100 en bio) et 15 000 entreprises liées. Les élevages de volailles sont caractérisés par leur taille réduite et leurs activités diversifiées comparées à d’autres pays d’Europe. Ancrée au cœur des territoires, elle emploie 100 000 professionnels, dont environ 34 000 dans les élevages eux-mêmes. D’après les estimations, un seul élevage génère environ trois emplois locaux et huit emplois dans le pays. La France est le seul pays du monde à avoir maintenu l’élevage d’une large diversité d’espèces de volailles (poulet, dinde, canard, pintade, pigeon, caille, etc) selon plusieurs modes de production : standard, certifié, label rouge, Bio, ce qui fait d’elle une exception. Ses élevages de volailles sont des activités familiales en polyculture élevage, favorisant l’économie circulaire au sein des territoires. En moyenne, une exploitation française standard compte deux poulaillers, pour une surface totale de 2 300 m² abritant moins de 40 000 volailles. En Label, une exploitation compte en moyenne 3,2 poulaillers, pour une surface totale de 1280 m2 abritant 14 080 volailles. 70% des élevages français comptent moins de 29 000 animaux, contre notamment près de 77 000 dans par exemple aux Pays-Bas. De plus, 23 % de volailles françaises sont élevées dans des fermes ayant d’autres activités agricoles, contre 3 % par exemple pour la Pologne. Par ailleurs en France, les plus grandes fermes comportent en moyenne 64 000 volailles, soit 6 % des élevages, qui produisent 28 % de la volaille en France, quand en Roumanie par exemple, elles comportent en moyenne 400 000 volailles, représentent 0,3 % des élevages, mais produisent 97 % de la production roumaine. L’illustration une nouvelle fois du fait que la production française repose sur des systèmes diversifiés.
DP ANVOL NOVEMBRE Val
[1] Enquête réalisée pour ANVOL par l’Institut CSA du 30 septembre au 7 octobre 2024 auprès de 1 009 individus représentatifs de la population française, âgés de 18 et plus.
[2] Source : Itavi d’après SSP, douanes. Consommation apparente (production + importations - exportations)
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