Les Volailles confirment leur succès auprès des Français et la filière poursuit ses engagements dans une nouvelle période à haut risque

 

En 2020, les Français ont largement confirmé leur goût pour les volailles françaises. Leurs achats pour leur consommation à domicile ont progressé de +9,3 % sur l’année en volume, avec un record de +12,3 % pour les poulets. La filière a donc bien résisté face à la crise, enregistrant une consommation globale sur tous les circuits, y compris la restauration hors domicile, stabilisée à -0,7 % sur l’année, malgré le contexte difficile et la chute des débouchés en restauration, très pénalisantes pour les plus petites filières (canards, pintades, pigeons, cailles)1.

Cependant, l’actualité de ce début d’année 2021 inquiète les professionnels, qui doivent faire face à trois défis majeurs, en sus du manque de visibilité liée à la crise sanitaire mondiale : la flambée du cours des matières premières, la lutte contre l’influenza aviaire et les possibles accords du Mercosur. 

 

La filière française poursuit son engagement dans le Plan Ambition ANVOL 2025

Mobilisés face à ses enjeux, les professionnels restent également concentrés sur les objectifs qu’ils se sont fixés pour répondre aux attentes des consommateurs-citoyens dans le cadre de leur Plan Ambition ANVOL 2025. Ils ont en particulier dépassé leurs objectifs en matière de réduction de l’utilisation des antibiotiques : ils sont déjà à -60,5 % par rapport à 2011 alors qu’ils s’étaient fixé -60 % à horizon 2025 ! Ils ont également fait d’importantes avancées en matière de déploiement des audits sur les bonnes pratiques des élevages. L’application mobile EVA, qui permet d’effectuer un audit complet de tous les aspects des élevages permet aussi d’évaluer la conformité des élevages au niveau 2 de la démarche HVE. Cette démarche exemplaire, déjà accréditée COFRAC (contrôle par un organisme indépendant) pour la France, est en cours de reconnaissance au niveau international, via la Norme ISO 17065. De son côté, l’application mobile EBENE, qui se concentre sur le bien-être animal, a déjà été adoptée par 600 éleveurs et près de 200 auditeurs externes (vétérinaires ou techniciens), formés à son utilisation pour auditer les élevages dont ils ont la charge. Et, cette année, c’est dans une nouvelle démarche d’échange avec les Français que s’engagent les professionnels. D’ici fin 2021, ANVOL proposera en effet de nouveaux outils pour développer le dialogue avec les riverains des poulaillers.

Flambée des matières premières : les éleveurs en péril

Depuis plusieurs mois, les éleveurs sont confrontés à la hausse des cours des matières premières composant l’alimentation de leurs volailles, qui représente jusqu’à 65 % de leur coût de production. Après une hausse de 24,2 % en février, l’augmentation devrait se poursuivre en 2021. L’Institut Technique de l'Aviculture (ITAVi) attend +20 % au 1er semestre sur les différentes matières premières par rapport aux 6 premiers mois de 2020. Dans la filière volaille, un mécanisme de contractualisation, lie les producteurs et transformateurs. Aussi, il est important que les hausses de coût de production soient répercutées jusqu'au dernier maillon.

Influenza aviaire : la filière victime de l’épizootie dans le Sud-Ouest

Le virulent épisode d’influenza aviaire touche les professionnels de la filière des volailles françaises depuis la fin de l’année 2020. La volaille de chair est particulièrement touchée à deux niveaux : les exportations de viande de volaille et de génétique vers les pays tiers et la production de volailles sous Label Rouge. En première ligne, la production de volailles Label Rouge devrait encore chuter en 2021. Lors de la précédente épizootie, elle avait accusé un recul de près de -14 %.  Aujourd’hui, l’Interprofession travaille en concertation avec les Pouvoirs publics sur les indemnisations et mène une réflexion sur les dispositions à prendre pour protéger les élevages d’une nouvelle épizootie.

Mercosur : la filière tire la sonnette d’alarme

La reprise des discussions sur un accord avec le Mercosur assombrit l’avenir de la filière Volailles Françaises, déjà en proie à une part importante de poulets importés sur le marché français. En effet, même dans un contexte atypique, 41 % des poulets consommés en France sont restés importés en 2020. Ils étaient 44 % en 2019. Un accord commercial entre l’Europe et les pays du Mercosur ouvrirait de nouveaux contingents et mettrait en concurrence des filières ne respectant pas les mêmes exigences que la France. Il faut savoir qu’un tel accord anéantirait tous les efforts de la filière française pour mettre en place une montée en gamme : le prix du poulet importé deviendrait le prix de référence pour les opérateurs en Europe alors que les coûts de production brésiliens sont moitié moins élevés qu’en France.

Covid-19 : manque de visibilité sur les débouchés en restauration 

Ces dernières années, la Restauration Hors Domicile, qui représente plus du quart des débouchés du marché des volailles, a joué un rôle majeur dans la progression de la consommation globale des volailles en France. Mais, en 2020, la crise sanitaire a rompu cette dynamique. Aujourd’hui, les professionnels de la filière des volailles françaises sont très inquiets du manque de visibilité sur la reprise de ce secteur déterminant. Dans ce contexte, certains éleveurs vivent sous la menace de devoir abandonner leur activité, notamment dans les petites filières des canards, pintades, cailles et pigeons.

Pour lire le dossier de presse dans son intégralité, cliquez ici.

[1] Source : Itavi d’après Kantar pour France Agrimer

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