Les importations de volailles continuent d'augmenter en France

5 décembre 2024

Près d’1 poulet sur 2 importé en France : essentiellement des découpes et préparations utilisées par les professionnels

(Source : ITAVI d’après douanes françaises)

Sur l’ensemble des volailles, les poulets sont les plus touchés par les importations, essentiellement utilisés par la restauration hors domicile et les entreprises de seconde transformation pour la réalisation de produits élaborés. La croissance des importations est en effet à mettre en parallèle avec l’augmentation de la part de la Restauration Hors Domicile dans la consommation globale des volailles en France.

En 2023, les importations de poulets ont ainsi poursuivi leur progression : +3,4 % en volume vs 2022. En 3 ans, elles ont bondi de +37 %, soit 217 000 tonnes (équivalent carcasse – tec) supplémentaires de poulets arrivés sur le sol français.

Cette tendance à la hausse se poursuit en 2024, à +3,8 % sur les 9 premiers mois de l’année, comparé à la même période en 2023.

En 2023, 50 % des poulets consommés en France étaient encore issus de l’importation. Sur les 9 premiers mois, grâce à la reprise de la production en France à +11,2 % pour les poulets, la proportion diminue légèrement pour s’établir à 47,8 %.

Sur les 9 premiers mois 2024, la majorité des importations de poulets est constituée de filets (+1,2 % vs 9 mois 2023) de préparations (+15,1 %) et de cuisses (-4,7%) et. Des produits très utilisés par les professionnels de la RHD et les industries de la transformation (produits élaborés, cuisinés, charcuteries, etc.)

Le solde de la balance commerciale s’améliore en 2024

(Source : ITAVI d’après douanes françaises)

Si les importations de volailles ont continué leur essor en France sur les neuf premiers mois 2024, à +2,6 % pur l’ensemble des espèces et +3,8 % pour les poulets, le solde de la balance commerciale s’améliore en raison de la reprise des exportations.

La France a expédié +12,8 % de volailles hors de ses frontières. Sur 9 mois 2024, la France a importé 4 volailles consommées sur 10, contre 44 % sur l’ensemble de l’année 2023. A fin septembre, son taux d’auto-approvisionnement s’élevait à 79 %, contre 76 % sur neuf mois 2023.

Rappel 2023 : la balance commerciale des volailles était en déficit en volume et en valeur :
-448 000 tonnes (équivalent carcasse – tec) et -1,23 milliard d’euros.

Identification de l’origine : seulement 15 % des restaurants répondent à l’obligation légale

Depuis le 1er mars 2022, un décret impose aux établissements de restauration proposant des repas sur place ou à emporter, d’indiquer aux consommateurs l'origine des viandes de volailles, porcs et moutons qu'ils mettent à leurs menus, comme c’était déjà le cas pour la viande de bœuf depuis 2002. Une avancée importante que l’Interprofession de la Volaille de chair - ANVOL - sollicitait de longue date. Pourtant, une récente enquête* montre que seuls 15% des restaurants répondent à cette obligation. Si l’obligation n’est pas respectée, c’est avant tout par manque d’information.

 La filière des volailles françaises estime ainsi qu’un décret de cette nature, sans communication officielle et sans contrôle, n’a aucun effet si ce n’est de produire un bénéfice politique momentané et d’embellir les discours des ministres de l’Agriculture qui se succèdent. Ce décret doit absolument être accompagné d’un dispositif de communication et de contrôles pour que la souveraineté alimentaire ne reste pas un vain mot.

 Si la filière des volailles françaises est consciente du rôle qu’elle doit jouer pour diffuser largement cette information et l’accompagner d’une démarche autour de son logo « Volaille Française », il paraît urgent que l’État passe également à l’action. Il est indispensable, d’une part, qu’il accentue la communication autour de l’application de ce décret et, d’autre part, qu’il intensifie les contrôles de la DGCCRF dans les établissements concernés.

 Des actions d’autant plus urgentes à mener que l’application du décret n’est pour le moment prévue que jusqu’à fin février 2024, ce que déplorent les professionnels des volailles françaises, qui appellent à sa pérennité.

 

*Étude Roamler réalisée pour ANVOL et l’APVF (Association pour la Promotion de la Volaille Française) au printemps 2023 auprès de 380 établissements français de restauration, chaînés ou indépendants.

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