La filière française appelle au soutien collectif pour répondre à cet essor sans précédent et enrayer les importations

La volaille vient de franchir une étape historique en France : il s’agit désormais de la viande la plus appréciée du pays. En 2024, chaque Français en a consommé en moyenne 31,6 kg sur l’année. La demande nationale a enregistré une croissance spectaculaire en 2024, qui fait exception dans l’univers de la viande : +9,8 % sur un an, après une hausse à +3,6 % en 2023 comparé à 2022. En 5 ans, la consommation a fait un bond de +15%.^[1] Il faut dire que les Français reconnaissent de nombreuses qualités aux volailles. Ils sont 89 % à s’accorder sur leur excellent rapport qualité / prix, ou encore plus de 9 sur 10 à savoir qu’elles sont faciles à cuisiner (95 %), qu’elles font plaisir (94 %) et qu’elles plaisent au plus grand nombre (94 %). Ils sont autant à estimer que la volaille est synonyme de diversité. La France est en effet le seul pays du monde à avoir maintenu l’élevage de 8 espèces différentes (dinde, pintade, canard, caille, pigeon, oie, poulet, coquelet) selon plusieurs modes de production (Label Rouge, bio, certifié, conventionnel).^[2]

Reprise de la production nationale avec le succès de la vaccination

Des atouts que la filière doit préserver face aux importations à bas coût, ne respectant pas les règles suivies par les éleveurs français, ni leurs bonnes pratiques, en particulier en matière de bien-être animal et d’environnement. En 2024, la filière a pu confirmer la reprise de sa production, qui enregistre une hausse de +12,1 % par rapport à 2023. Elle a ainsi retrouvé son niveau d’avant-crise, à +1,1 % vs 2019^[3] grâce à sa mobilisation pour la vaccination contre l’influenza aviaire et l’application stricte de ses mesures de biosécurité.

Cette reprise est un premier pas pour contenir la part des importations dans la consommation nationale. Mais leur proportion se maintient à un niveau extrême : plus de 4 volailles consommées sur 10 sont importées (41 %), dont près de 1 poulet sur 2 (48 %)^[3]

Une nouvelle stratégie collective pour répondre à la demande française

C’est pourquoi, pour répondre à l’enthousiasme des Français, la filière en appelle à la mobilisation de tous les acteurs, des autorités jusqu’aux citoyens, pour l’appuyer dans la construction de 400 poulaillers en 5 ans. Une initiative soutenue par 79 % des Français mais qui restent paradoxalement 53 % à se dire réticents à l’installation de poulaillers à proximité de leur domicile…

Ces installations sont pourtant indispensables : elles constituent la seule solution pour regagner des parts de marché sur les importations et répondre aux 86 % de consommateurs qui jugent important pour eux d’acheter des volailles 100 % françaises. La filière va ainsi inscrire cet objectif dans sa démarche collective de responsabilité sociétale qu’elle a commencé à élaborer. Cette nouvelle stratégie ambitieuse verra le jour en 2026 et prendra le relais des nombreuses avancées déjà opérées dans le cadre de son Pacte Ambition 2020-2025, comme l’accès des volailles à la lumière naturelle dans 74 % des poulaillers ou la réduction de l’utilisation des antibiotiques de 72 % en 11 ans.

Pour continuer sur cette voie du développement durable, la filière a également besoin du soutien des autorités, qui doivent stopper les importations de volailles qui seraient interdites de production en France, mettre fin à la surtransposition des règles européennes et étendre l’étiquetage de l’origine des volailles à tous les débouchés et toutes les occasions de consommation.

La filière attend aussi des Pouvoirs publics qu’ils se mobilisent en faveur de la consommation et de la production de volaille Label Rouge, comme ils le font pour le Bio. À ce titre, Anvol réitère sa demande d’accompagnement par l’État d’une campagne de communication ambitieuse sur les filières Label Rouge.

« Le Mois de la Volaille Française » : reflet d’une diversité plébiscitée

Si le poulet reste la volaille la plus consommée en France, avec 78,7 % de parts de marché en 2024 (domicile + hors domicile), les Français ont cette année plébiscité le retour de l’offre de toutes les espèces, après leur manque de disponibilité dû à l’influenza aviaire. En magasin, les achats des ménages sont ainsi à la hausse pour le canard (+59 % en volume en 2024 vs 2023), la dinde (+3 %) le poulet (+3,5 %). Durant les fêtes, les espèces traditionnelles, comprenant les pintades, les canards, les pigeons ou les cailles ont même remporté un franc succès. Ces volailles, véritables symboles de la gastronomie hexagonale, représentent également l’opportunité de varier les plaisirs tout au long de l’année !

À quelques semaines de Pâques, elles seront ainsi mises à l’honneur à l’occasion du « Mois de la Volaille Française », durant tout le mois de mars. Cette puissante opération nationale sera soutenue par un spot publicitaire visible sur des plateformes de streaming vidéo et relayée sur les réseaux sociaux.

L’ambassadeur du Mois de la Volaille Française, le célèbre créateur de contenu food & lifestyle @florianonair, sera également présent auprès des visiteurs du Salon International de l’Agriculture, dans les allées à proximité du stand de l’Interprofession ANVOL (Hall 4 Allée B Stand 149), où ils pourront échanger avec les professionnels de la filière.

^[1] Source : Itavi d’après SSP et douanes

^[2] Source : enquête Institut CSA / Anvol 2024

^[3] Source : Itavi