Annonces du gouvernement et du Président de la République : la filière volaille de chair salue des avancées pour contrer la concurrence déloyale des importations, mais attend leur concrétisation

La filière volailles de chair, représentée par l’Interprofession ANVOL, juge encourageantes les annonces faites ce 1er février par le Premier ministre et le Président de la République, notamment sur les accords liés au Mercosur, à l’Ukraine et à l’identification de l’origine. Mais les professionnels estiment qu’il s’agit d’une première étape, traduisant la prise en compte de l’une de leurs problématiques majeures : l’importation de 1 poulet sur 2 consommés en France. Le Gouvernement et le Président de la République ont tenu des propos forts pour dénoncer la concurrence déloyale des importations à bas coût et annoncé des mesures qui vont dans le bon sens. Malgré tout, certaines d’entre elles ne vont pas assez loin ou nécessitent d’être concrétisées rapidement pour être efficaces.

Mercosur : suspension ou arrêt définitif des négociations ?

Le Premier ministre a déclaré qu’il n’était pas question d’accepter ce traité pour la France, quand le Président de la République a évoqué une suspension des négociations. Les professionnels de la filière rappellent qu’une seule option est envisageable : l’arrêt ferme et définitif des négociations avec le Mercosur. Les 500 000 tonnes de filets de poulet brésilien (sans clauses miroirs !) qui arrivent en Europe chaque année sont suffisantes !

Clauses miroirs : accélérer le travail

Justement, à ce titre, ANVOL demande que toutes les importations actuelles soient soumises aux mêmes obligations que les volailles françaises, et non à leur simple équivalence, en particulier en ce qui concerne les réglementations liées aux antibiotiques, facteur de croissance et à la déforestation. Ainsi, alors que l’Union européenne interdit l’importation de soja déforestant, elle ouvre ses frontières aux poulets brésiliens qui consomment du soja en provenance de zones déforestées.

Ukraine : mise en place d’une clause de sauvegarde

Les professionnels se félicitent que le Gouvernement ait entendu leurs difficultés face à l’arrivée massive de poulets ukrainiens en France. Cependant, le volume de référence, au-delà duquel cette clause se déclencherait, est bien trop élevé. Le Président de la République a en effet évoqué que la période de référence serait basée sur les années 2022 et 2023, soit un volume moyen de 200 000 tonnes. Pour protéger le marché de cet afflux de poulets à bas coût, les professionnels demandent que la clause de sauvegarde soit activée non pas à 200 000 tonnes, mais à un niveau identique à la période précédant la guerre : 90 000 tonnes. En effet, s’ils soutiennent bien entendu le peuple ukrainien dans ce contexte de guerre, la filière estime injuste que son secteur supporte une part aussi importante de la charge collective.

Origine : extension généralisée de l’obligation d’étiquetage

Si l’interprofession salue la volonté du Gouvernement de renforcer le contrôle de l’étiquetage de l’origine de la volaille, elle demande également l’élargissement de son obligation à tous les produits et tous les modes de distribution. En effet, s’il est déjà obligatoire pour la volaille crue (fraîches réfrigérées, surgelées ou congelées) vendue en magasin et proposée dans les restaurants, il est indispensable que l’obligation s’étende à la viande en tant qu’ingrédient pour que l’ensemble des produits élaborés et transformés y soient contraints. Les annonces du ministre de l’Agriculture vont dans ce sens, elles doivent cependant être concrétisées rapidement. Au-delà de cette extension, la filière demande que l’identification soit claire et précise et indique le pays d’origine de la volaille et non une zone géographique, comme « origine UE ou non UE ». Il en va de la transparence et de l’information due aux consommateurs.

 

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