Les Pays de la Loire sont la deuxième région productrice de volailles du pays. Ils concentrent le nombre le plus important de sélectionneurs, d’élevages de reproducteurs et de couvoirs, indispensables pour fournir les élevages en poussins et canetons dans toute la France et à l’international. Cette région réunit tous les maillons de la filière, de l’amont à l’aval, et reflète la diversité d’un modèle exemplaire unique au monde. La filière des volailles françaises se distingue en effet tant par la diversité de ses espèces (poulets, dindes, pintades, canards, pigeons, cailles) que par ses modes d’élevages (conventionnel, certifié, bio, Label Rouge). Une spécificité bien française que nous vous proposons de découvrir à travers ce voyage dans les Pays de la Loire, depuis le Maine-et-Loire (49) jusqu’à la Vendée (85), en passant par les Deux-Sèvres (79).
Vous allez visiter des entreprises de sélection-accouvage, de nutrition animale, de transformation et échanger avec les professionnels qui contribuent à faire de la filière volaille de chair française une filière d’excellence. Vous allez constater, sur le terrain, la diversité des productions en rencontrant des passionnés qui exercent dans des élevages de volailles conventionnelles, Label Rouge et de canards à rôtir.
Ces femmes et ces hommes sont en ordre de marche pour redémarrer une production ébranlée par les épisodes d’influenza aviaire inédits de la saison dernière. Ils mettent en œuvre toutes les mesures nécessaires pour reprendre dans les meilleures conditions, en particulier dans le contexte de résurgence du virus dans le Sud-ouest. En complément des mesures de biosécurité, l’Interprofession ANVOL se prononce ainsi en faveur de l’accélération de la mise en place de la stratégie de vaccination, dès le 1er septembre prochain, si les conditions pour sécuriser les exportations sont réunies. Elle s’engage également en matière de « dédensification », en arrêtant les mises en place de canards à rôtir non vaccinés, dès le 1er juillet, dans 45 communes identifiées à fort risque de diffusion dans la région.
La volonté des professionnels : se remettre en ordre de marche pour continuer à fournir des volailles françaises de qualité en réponse aux différents besoins du marché et reprendre les positions perdues face à l’import, suite aux récents épisodes d’influenza aviaire.
La France est championne de la consommation de volailles en Europe. Une première place acquise en 2021 et confirmée en 2022, devant l’Allemagne et l’Espagne. Chaque Français en a consommé plus de 28 kg en moyenne sur l’année, soit l’équivalent d’un peu plus de 15 poulets. Un dynamisme qui se confirme en 2023. En effet, tandis que la consommation des ménages en produits alimentaires a diminué de -2,3 % au 1er trimestre 2023 par rapport au 1er trimestre 2022[1], le marché global des volailles[2] a quant à lui résisté à -1,6 %, tiré par celui du poulet à +2 %, alors même que la production française était malmenée, confirmant ainsi une dynamique positive à moyen terme pour la consommation de volaille.
La filière avicole française compte un total d’environ 14 000 élevages de volailles et 15 000 entreprises liées. Ancrée au cœur des territoires, elle emploie 100 000 professionnels, dont environ 34 000 dans les élevages eux-mêmes. D’après les estimations, un seul élevage génère environ trois emplois locaux et huit emplois dans le pays. La France est le seul pays du monde à avoir maintenu l’élevage d’une large diversité d’espèces de volailles selon plusieurs modes de production, ce qui fait d’elle une exception. Ses élevages de volailles sont des activités familiales en polyculture élevage, favorisant l’économie circulaire au sein des territoires. En moyenne, une exploitation française standard compte deux poulaillers, pour une surface totale de 2 300 m² abritant moins de 40 000 volailles. En comparaison, la taille des exploitations dans l’Union européenne est en moyenne trois fois plus grande et davantage encore dans le reste du monde, avec des parcs de bâtiments pouvant réunir jusqu’à 2 millions de volailles dans certains pays comme l’Ukraine ou la Thaïlande.
Les Français se disent très attachés à l’origine française de leurs produits et ils sont même 87 % à considérer que le logo Volaille Française, qui garantit des volailles nées, élevées, nourries, abattues et transformées en France, incite à choisir les produits sur lesquels il est apposé (+3 pts vs 2018)[3]. Pourtant, la France a importé plus d’un poulet sur deux au 1er trimestre 2023 (50,4 % vs 47,3 % au 1er trimestre 2022). Le marché français est ainsi assailli d’importations à bas coût, ne répondant pas aux mêmes exigences règlementaires et sanitaires que la Volaille Française. La lutte contre ce phénomène est donc prioritaire. C’est pourquoi la filière demande l’appui des Pouvoirs publics, tant au niveau français qu’européen, pour l’accompagner dans la reprise de son développement et la sécurisation de sa production. De plus, elle en appelle à la responsabilité de chacun pour faire le choix de la Volaille Française. Elle demande en particulier aux acteurs de la restauration hors domicile de remplir leur obligation d’indiquer l’origine des volailles servies. Depuis l’an passé, ils sont en effet concernés au même titre que les magasins par l’obligation d’afficher l’origine de toutes les viandes. Pourtant, une récente enquête révèle que seuls 15 % des restaurants affichent l’origine des volailles, un an après l’entrée en vigueur de la réglementation[4].
[1] Source : Insee
[2] Consommation apparente / tous circuits : domicile + hors domicile
[3] Source : enquête APVF - Association de Promotion de la Volaille Française / OpinionWay 2022
[4] Source : enquête AFPVF / Roamier menée auprès de 380 établissements de restauration.
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