Après une année 2020 marquée par les confinements à domicile et les restrictions dans les établissements de restauration, le marché de la volaille en France renoue avec son schéma de croissance pré-covid. En 2021, la consommation globale de volaille en France est ainsi en hausse de +1,9 % vs 2020, représentant 1,92 million de tonnes de viande de volaille vendue sur l’année pour la consommation à domicile et hors domicile.
Une bonne nouvelle assombrie par la conjonction de difficultés auxquelles sont confrontées les professionnels de la filière : hausse record des coûts de production, nouvel épisode d’influenza aviaire et rebond des importations. En effet, si les importations avaient marqué le pas en 2020 avec 40 % des poulets consommés importés, elles ont repris en 2021. L’an passé, 45 % des poulets consommés en France sont venus de l’étranger.
La filière française des volailles de chair est désormais en danger et son modèle à la fois exemplaire et unique au monde est fragilisé. L’enjeu est aujourd’hui de sauvegarder la diversité qui fait sa singularité : diversité des espèces élevées (poulets, dindes, pintades, canards, pigeons, cailles) et diversité des modes de production (standard, certifié, Label Rouge, Bio).
Pour lutter contre le phénomène des importations à bas coût, ne répondant pas aux mêmes exigences que les volailles produites en France, l’Interprofession française des volailles de chair a lancé cet automne un manifeste, appelant chaque acteur de la société à agir à son niveau pour favoriser la consommation et la production de volailles françaises.
Aujourd’hui, à moins de 50 jours de l’élection présidentielle, ANVOL a décidé d’aller plus loin en interpellant directement les candidats. Elle a défini 12 mesures à prendre pour accompagner cette filière, inscrite au cœur de la vitalité des territoires et source d’activités en France : elle représente 100 000 emplois, dont 34 000 dans les élevages.
Il s’agit pour la filière de s’assurer du soutien des futurs responsables politiques dans l’objectif de réussir à proposer des volailles françaises aux Français, notamment en rénovant et en implantant les poulaillers nécessaires aux différents besoins du marché.
En parallèle, la filière poursuit ses actions pour proposer une offre française en adéquation avec la demande du marché et éclairer au mieux le choix des consommateurs. Elle a notamment obtenu l’obligation d’étiquetage de la volaille en restauration hors domicile, responsable d’une large part des importations. Jusqu’à 80 % des approvisionnements en poulets du secteur viennent de l’étranger. Dès le 1er mars, tous les établissements (restaurants scolaires, d’entreprises, commerciaux…) devront ainsi identifier l’origine de leurs viandes de volailles fraîches réfrigérées, surgelées ou congelées. Pour que le consommateur bénéficie d’une totale transparence, la filière demande l’extension de cette obligation à toutes les volailles servies, y compris transformées et élaborées.
L’Interprofession invite d’ailleurs les consommateurs à se renseigner sur l’origine des volailles, que ce soit en restauration ou en magasin, où le logo « Volailles Françaises » figure en rayon sur plus de 7 volailles proposées sur 10.
De plus, pour les informer au mieux de la réalité de la filière et de la passion qui anime les femmes et les hommes qui travaillent au quotidien à leur proposer les meilleures volailles, l’Interprofession mise sur la transparence et la pédagogie. Elle a ainsi lancé des actions spécifiques auprès du grand public. Elle vient en particulier de mettre en ligne un nouveau blog pour répondre aux questions des consommateurs sur la filière, ses produits, ses pratiques : volaille-info.fr. Elle a également réalisé un film sur le terrain, rythmé de témoignages de professionnels qui font découvrir leurs métiers, à découvrir sur le blog, les réseaux sociaux et le site interpro-anvol.fr. Enfin, l’Interprofession sera auprès des visiteurs du Salon de l’Agriculture, sur le stand 4D 069 où elle proposera échanges et dégustations !
La filière des Volailles Françaises a construit un modèle exemplaire unique au monde. Elle se distingue aujourd’hui par la diversité de ses espèces (poulets, dindes, pintades, canards, pigeons, cailles) et par ses modes d’élevages (standard, certifié, bio, Label Rouge). La filière française est n°1 des élevages en extérieur en Europe avec 20 % de volailles élevées en plein air, contre maximum 5 % dans les pays voisins.
De plus, la filière poursuit ses engagements volontaires dans le cadre de son Plan Ambition 2025 pour répondre aux attentes des consommateurs-citoyens. Les professionnels ont en particulier dépassé leurs objectifs en matière de réduction de l’utilisation des antibiotiques : ils sont déjà à -60,5 % par rapport à 2011 alors qu’ils s’étaient fixé -60 % à horizon 2025 ! Ils ont également fait d’importantes avancées en matière de déploiement des audits sur les bonnes pratiques des élevages. L’application EVA permet ainsi de réaliser l’évaluation de la conformité des élevages au niveau 2 de la démarche HVE. De son côté, l’application EBENE, qui se concentre sur le bien-être animal, a déjà été adoptée par 600 éleveurs et près de 200 auditeurs externes (vétérinaires ou techniciens).
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