Pour valoriser son savoir-faire, répondre aux nouvelles attentes sociétales et lutter contre les importations à bas coûts, l’Interprofession a lancé en 2020 son Plan Ambition ANVOL 2025. Elle s’est en particulier fixé 6 objectifs à atteindre en 5 ans afin de répondre aux attentes des consommateurs-citoyens. Les professionnels se sont largement mobilisés et ont progressé dans de nombreux domaines, voire dépassé les objectifs qu’ils s’étaient fixés mais reste parfois freinés par un contexte qu’ils ne peuvent maîtriser.
Point d'étape : la diversification des modes de production malmenée par la baisse du pouvoir d’achat.
En complément des élevages standards, les volailles sont élevées en France sous diverses démarches de qualité : Label Rouge, Bio ou CCP - Certification de Conformité Produit. La part de ces volailles respectant un cahier des charges spécifiques représente un quart de la production française. Il s’agit en majorité de poulets, suivis des dindes. La France est championne d’Europe des élevages de poulets en plein air (Label Rouge et Bio). Elle compte près de 14 % de volailles élevées en plein air, Cependant, cette montée en gamme n’est pas suivie par les consommateurs, en proie à la baisse de leur pouvoir d’achat. Pourtant, au prix de vente au kg, les volailles Label Rouge sont aussi accessibles que les volailles standards proposées déjà découpées. Dans un contexte où les consommateurs privilégient le fait-maison, les volailles Label Rouge ont ainsi toutes les qualités pour répondre à leurs attentes.
Objectif dépassé : 74 % des élevages équipés de systèmes d’accès à la lumière naturelle.
En complément des volailles Bio et Label Rouge dont l’accès à des parcours extérieurs est fixé dans les cahiers des charges, de plus en plus de volailles standards ont également accès à la lumière naturelle. En effet, de nombreux éleveurs en charge d’élevages standards équipent volontairement leurs poulaillers de fenêtres ou de jardins d’hiver pour offrir à leurs animaux un accès à la lumière extérieure. Aujourd’hui, 74 % de la totalité des élevages offrent un accès à la lumière naturelle aux volailles, dont 56 % d’élevages standards.
Point d'étape : près de 85 % des élevages audités sur leurs bonnes pratiques.
La filière des volailles françaises a développé deux applications pour évaluer et améliorer les bonnes pratiques des élevages, l’une permet d’effectuer un audit complet (EVA) et l’autre est dédiée au bien-être animal (EBENE), en complément des contrôles déjà effectués en Label Rouge et Bio. Le nombre d’audits Ebène en élevage a été multiplié par 5 depuis 2019.
L’application EVA permet désormais de réaliser l’évaluation de la conformité des élevages au niveau 2 de la démarche HVE (Haute Valeur Environnementale). Cette certification environnementale permet aux éleveurs de s’engager dans une démarche de progrès de leurs pratiques agricoles en matière de respect de la biodiversité, de stratégie phytosanitaire, de gestion de la fertilisation et de gestion de la ressource en eau.
De son côté, l’application EBENE, qui se concentre sur le bien-être animal, a déjà été adoptée par plus de 600 éleveurs et près de 200 auditeurs externes (vétérinaires ou techniciens). a méthode repose sur des bases scientifiques solides. Elle a été construite en étroite collaboration avec des scientifiques, des professionnels de l’élevage ainsi que des ONG œuvrant pour la protection animale : Welfarm et CIWF. Les résultats de l’évaluation sont immédiats et l’éleveur se voit préconiser, si besoin, des mesures d’amélioration directement sur son smartphone.
Point d'étape : 95 % de l’alimentation garantie sans risque de déforestation
Pour offrir une alimentation sûre et durable aux éleveurs de volailles, les entreprises de nutrition animale participent à la plateforme DURALIM pour développer les approvisionnements en matières premières françaises (80 % aujourd’hui) et en matières importées durables. À ce jour, selon les dernières données 2021/2022 disponibles, seulement environ 5 % de la ration de l’alimentation destinée aux poulets et aux dindes est potentiellement à risque de déforestation et de conversion. En effet, le pourcentage de soja dans la ration totale d’un poulet est de 18% et l’empreinte du soja potentiellement à risque de déforestation et de conversion sur sa ration totale est de 4,5%. (Source : extrait de l’Observatoire Céréopa / Duralim sur la campagne 2021/2022)
Objectif dépassé : -72% d’utilisation d’antibiotiques en 11 ans
Le Pacte Ambition avait fixé -60 % d’utilisation d’antibiotiques de 2010 à 2025, l’objectif est aujourd’hui largement dépassé. Selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), l’exposition des volailles aux antibiotiques a reculé de -72 % entre 2011 et 2022. Elle a reculé -12 % en seulement 1 an, de 2021 à 2022.
La filière avicole française compte un total de près de 14 000 élevages de volailles (dont 5400 en Label Rouge et près de 1 100 en bio) et 15 000 entreprises liées. Ancrée au cœur des territoires, elle emploie 100 000 professionnels, dont environ 34 000 dans les élevages eux-mêmes. Les élevages sont majoritairement restés des élevages à capitaux familiaux. Il s’agit de fermes le plus souvent engagées en polyculture ou poly-élevage, favorisant la biodiversité au sein des territoires. Les fermes françaises ont conservé une taille modeste, loin des fermes-usines ultraspécialisées de certains pays dans le monde, concentrant des millions de volailles.
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