La saison dernière, la filière volaille française a été victime d’une épizootie d’Influenza Aviaire aussi violente qu’inattendue. Tous les types d’élevages et toutes les espèces ont été concernés. En effet, après le sud-ouest lourdement touché dès l’automne 2021, le virus s’est propagé fin février pour la première fois aux Pays de la Loire, zone stratégique pour la production. Deuxième région productrice de volailles du pays (23 % de la production nationale de poulet et de dinde, 60 % pour le canard à rôtir, 63 % pour la pintade…), les Pays de la Loire concentrent en effet le nombre le plus important de sélectionneurs, d’élevages de reproducteurs et de couvoirs, indispensables pour fournir les élevages en poussins et canetons dans toute la France et à l’international.
La France a totalisé 1 400 foyers d’Influenza Aviaire dont 860 en Pays de la Loire en 6 mois. Sur le terrain, tous les professionnels (éleveurs, organisations de production, fabricants d’aliments, abattoirs, couvoirs, entreprises de transformation) se sont mobilisés pour stopper la propagation du virus, en coordination avec les services de l’État et les vétérinaires. L’épizootie a entraîné la disparition de 20 millions de volailles, dont 12 millions de volailles de chair.
Entre abattages et vides sanitaires, la filière estime que la production de volailles françaises sera globalement en baisse de -9,7 % en 2022 par rapport à 2021. Les canards à rôtir (-30,3 %), les pintades (-18,6 %) et les dindes (-17,7 %) devraient être les plus touchés par ce repli. La production française de poulets ne devrait quant à elle reculer que de -3,3 % sur l’année.
Soutenue par les Pouvoirs publics, la filière s’engage à prendre les mesures qui lui permettront d’éviter une nouvelle crise de cette ampleur, sans négliger le défi de la compétitivité et de la souveraineté alimentaire.
Les représentants de l’Interprofession ont mené un travail actif en concertation avec les autorités afin d’éviter qu’une crise d’une telle ampleur ne se reproduise. Dans un premier temps, la filière va notamment œuvrer à améliorer son plan de surveillance et de détection, adapter et renforcer la formation liée à la biosécurité de l’ensemble des acteurs de la filière, établir des accords interprofessionnels pour diminuer la densité des élevages dans certaines zones, en particulier dans le Sud-Ouest (Adour). Chacun des maillons de la filière a également mené un travail de concertation pour définir des mesures spécifiques de lutte contre l’influenza aviaires en fonction de leurs métiers. Ces initiatives seront mises en commun dans le courant du mois d’octobre.
À plus long terme, la filière s’engage également à réorganiser globalement la production des volailles de chair en France en prenant des mesures adaptées aux enjeux de compétitivité et de souveraineté alimentaire française. Il est en effet essentiel que la filière puisse maintenir son potentiel de production afin d’éviter une recrudescence des importations.
De plus, l’Interprofession se félicite que les particularités des élevages de plein air soient prises en compte par le ministre, qui a décidé de saisir l’ANSES sur le sujet des mises à l’abri.
Par ailleurs, l’Interprofession rappelle son soutien à l’expérimentation vaccinale et a pris acte de la déclaration du ministre de ne pas obérer la capacité à exporter de la filière avicole.
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