La balance commerciale des volailles dans le rouge depuis 3 ans : priorité à la lutte contre les importations

Près d’1 poulet sur 2 importé en France : essentiellement des découpes et préparations utilisées par les professionnels

(Source : ITAVI d’après douanes françaises)

Sur l’ensemble des volailles, les poulets sont les plus touchés par les importations, essentiellement utilisés par la restauration hors domicile et les entreprises de seconde transformation pour la réalisation de produits élaborés.

En 2024, la majorité des importations de poulets est constituée de filets (+2,6 % vs 2023) et de préparations, en forte augmentation : +16,2% vs 2023 et +54,5 % vs 2021. La part des préparations dans les imports de poulet franchit même la barre de 20% en 2024 vs 18% en 2023.

Ces deux types de produits sont très utilisés par les professionnels de la RHD et les industries de la transformation (produits élaborés, cuisinés, charcuteries, etc.)

La croissance des importations de ces dernières années est en effet à mettre en parallèle avec l’augmentation de la part de la Restauration Hors Domicile dans la consommation globale des volailles en France.

La production nationale reprend du terrain mais reste insuffisante pour répondre au bond de la demande

En 2024, 48,2 % des poulets consommés en France étaient encore issus de l’importation. Une proportion en léger recul par rapport aux 50 % de 2023, grâce à la reprise de la production en France à +10,3 % pour les poulets. Une progression plus forte que celle des importations. Le volume de poulets importés a en effet augmenté de +4,4 % en 2024 vs 2023. En 5 ans, il a cependant bondi de +36,9 %, soit environ 222 000 tonnes (équivalent carcasse – tec) supplémentaires de poulets arrivés sur le sol français

Le déficit de la balance commerciale se stabilise en volume mais se dégrade en valeur

(Source : ITAVI d’après douanes françaises)

Si les importations de volailles ont continué leur essor en France sur 2024, à +3,3 % pour l’ensemble des espèces et +4,4 % pour les poulets, le solde de la balance commerciale se stabilise en volume, en raison de la reprise des exportations.

La France a expédié +8,5 % de volailles hors de ses frontières. Sur 2024, la France a importé 4 volailles consommées sur 10, contre 44 % sur l’ensemble de l’année 2023. En 2024, son taux d’auto-approvisionnement remonte à 79,2 %, contre 77,6 % en 2023.

En 2024, le solde de la balance commerciale des volailles se dégrade en valeur, à -1,251 milliards contre -1,249 milliards en 2023 et se stabilise en volume -445 500 tonnes contre – 452 000 tonnes en 2023.