En 2020, la France a importé 33 % des volailles consommées sur son territoire, une part en recul de 2 points par rapport à la même période en 2019. Même si elles sont en recul, ces importations concernent toujours majoritairement les poulets : 41 % des poulets consommés en France ont été importés en 2020 vs 44 % en 2019. Les importations de dindes (16 %) et de canards (7 %) sont quant à elles restées stables sur l’année 2020.
Les professionnels des Volailles Françaises sont très inquiets de la reprise des discussions concernant la ratification de l’accord commercial entre l’Europe et les pays du Mercosur, sous l’impulsion de la présidence portugaise du Conseil. Un accord s’avèrerait catastrophique pour la filière et ANVOL considère qu’il est plus que temps que les politiques prennent conscience du risque lié à une perte de l’autonomie alimentaire de l’Europe.
En France, près d’un poulet sur deux est déjà importé et l’ouverture de nouveaux contingents revient à mettre en concurrence des filières ne respectant pas les mêmes exigences.
La profession n’est pas dupe sur les contrôles qui seront soi-disant mis en place avant l’entrée des produits sud-américains en Europe pour s’assurer que les conditions de production dans les pays exportateurs respectent toute la règlementation européenne. Dans ces conditions, il devient indispensable que toutes les volailles et tous les produits vendus en France dans la distribution, mais aussi dans la restauration collective bénéficient d’un étiquetage de l’origine des produits, seul rempart contre une importation sauvage de produits non identifiés !
Il faut savoir que 180 000 tonnes importées en plus du MERCOSUR vers l’Europe, c’est :
Avant la Covid-19, déjà près de 9 Français sur 10 (89 %) disaient préférer consommer de la volaille française plutôt qu’étrangère, dans une enquête de 2019 (APVF /OpnionWay). Cette attente s’est renforcée avec la crise.
Or, en 2019, près de 45 % des poulets consommés en France provenaient de l’étranger, souvent des importations à bas coût ! Les importations de poulets ont fortement augmenté ces 20 dernières années : elles n’étaient encore que de 25 % en 2000.
L’objectif de la filière est aujourd’hui d’offrir aux consommateurs français du poulet pour toutes les occasions de consommation et de rependre des parts de marché sur l’importation.
En 2010, 25 % de la production de poulet français était exporté vers les pays du Proche et du Moyen-Orient. Cette offre spécifique ne concerne désormais que 8% de la production française de poulet, en raison notamment de la concurrence de pays comme le Brésil. Cette baisse a été provoquée par l’arrêt des restitutions aux exportations (compensation de la différence entre les prix communautaires et les prix mondiaux).
Le solde de la balance commerciale des Volailles Françaises, excédentaire auparavant, est ainsi devenu déficitaire en 2016.
Dans ce contexte, la filière Volailles Françaises s’est fixé pour objectif de diminuer ses importations. Il s’agit pour de proposer une offre adaptée à la demande française avec des volailles issues d’une production exemplaire en matière de qualité sanitaire, de bien-être animal et de maillage du territoire.
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